top of page

Les appareillages

La maçonnerie doit son aspect à divers facteurs. Le type de briques et leurs couleurs jouent un rôle primordial, de même que la finition des joints. De plus, il ne faut pas oublier que le type d’appareillage que l’on va choisir revêt une importance déterminante dans l’aspect global de la maçonnerie et de l’ouvrage en lui même.

On entend par appareillage l’ensemble des dispositions, des choix et des techniques de mise en oeuvre des pierres ou des briques entre elles dans une maçonnerie.

​

En système d’appareillage habituel, les formats suivants sont à noter :

​

  • la demi-brique qui correspond à la moitié d’une brique

  • la panneresse qui désigne la face longue d’une brique

  • le trois-quarts qui désigne les trois-quarts d’une brique

  • la boutisse qui désigne la tête d’une brique

  • la chantignole qui désigne la moitié d’une brique en longueur

L’appareillage en demi-briques ou appareillage en panneresses

C’est l’appareillage le plus connu. Il se compose uniquement d’assises de panneresses. Les joints verticaux des briques de la rangée supérieure se situent à chaque fois au milieu de la longueur des briques de la rangée inférieure.

Pour ce type d’appareillage, les pertes en matériaux sont faibles et la quantité de mortier nécessaire est réduite au minimum. Sa simplicité d’aspect rend cet appareillage reposant et paisible. Il est conseillé pour des murs intérieurs.

L’appareillage en boutisses

Toutes les couches ne présentent ainsi que des boutisses.

L’appareil convient très bien aux maçonneries lourdement chargées. Il est généralement employé pour des murs urbains.

L’appareillage vertical

C’est le type d’appareillage le plus adapté et facile à mettre en oeuvre si vous souhaitez maçonner un mur de briques complet. Une rangée sur deux se compose de panneresses maçonnées et la rangée suivante se compose d’une succession de boutisses. Vous devrez placer une brique trois-quarts dans la rangée de panneresses.

L’appareillage debout est conseillé pour la construction d’un muret de jardin et aussi pour la construction des murs que deux propriétés ont en commun. Ainsi, les côtés respectifs ont le même aspect.

​

​

​

L’appareillage en croix

Le principe consiste à ce que l’appareillage forme, par l’entrecroisement des briques dans les boutisses et des panneresses, le dessin d’une croix. La mise en oeuvre débute par la pose d’une rangée de boutisses, suivie d’une rangée de panneresses et ainsi de suite. Dans chaque rangée de boutisses, il faut placer un trois-quarts après la première boutisse. Le concept est simple : en alternant des rangées successives de boutisses et de panneresses, on obtient le dessin attendu sur la maçonnerie grâce à des joints décalés.

Cet appareillage est surtout rencontré dans des vieux bâtiments tels que les anciennes fermes, les châteaux, les presbytères et les bâtiments de gare.

​

​

​

L’appareillage en chaîne ou norvégien

Dans cet appareillage, toutes les rangées alternent deux panneresses et une boutisse.

Cet appareillage nécessite des briques d’une grande précision dimensionnelle. Veiller à utiliser des briques de dimensions identiques. Il est conseillé pour des murs décoratifs

L’appareillage flamand

C’est un procédé répandu dans la région flamande (nouvelle région des Hauts de France et de Belgique), d’où il tire son nom. Toutes les couches se composent de boutisses alternées avec des panneresses alors que les couches sont décalées l’une par rapport à l’autre de trois-quarts de brique. On insère toutes les deux couches un quart de brique à côté de la boutisse qui forme l’extrémité. Il en résulte ainsi une croix dans les entrecroisements, ce qui vous permet de créer une structure traditionnelle complexe qui ressemblera à l’appareillage en chaîne.

Malgré la simplicité de l’assemblage, l’appareillage flamand vous permet néanmoins de créer une structure traditionnelle complexe qui ressemblera à l’appareillage en chaîne mais avec un aspect moins statique. Il est probablement l’appareillage le plus utilisé depuis le moyen âge, surtout pour un mur de façade et un mur décoratif.

L’appareillage sauvage

Pour celui-ci, l’initiative de décider comment et quand poser une panneresse, une boutisse ou une brique d’une autre longueur est laissé au libre choix du maçon, ceci dans le but de veiller à éviter la continuité des joints verticaux.

Cette maçonnerie est fréquente en cas de rénovation et de restauration nécessitant de la maçonnerie de comblage.

L’appareillage en piles ou en carrelage

Les panneresses sont superposées avec des joints verticaux continus. Le décalage entre les briques est ainsi absent, d’où la nécessité d’une armature. Ainsi, afin d’ obtenir une bonne apparence de la construction, il nous faut des briques d’une précision dimensionnelle très stricte.

Cette mise en œuvre s’applique souvent pour la technique de collage (mur décoratif).

L’appareillage incliné

On utilise un appareil en panneresses en ayant pour objectif le fait d’avoir les joints verticaux formant un appareil incliné avec une inclinaison de 55 à 75 degrés selon le rapport entre la hauteur et la longueur des briques et le chevauchement choisi. D’une vue globale, cette structure de joints suscite une légère irritation chez les spectateurs parce qu’ils ont l’impression que la maçonnerie n’est pas rigoureusement verticale et qu’elle n’est donc pas stable. C’est pourquoi on inverse généralement l’inclinaison après quelques couches de façon à obtenir un modèle en zigzag.

​On utilise beaucoup cet appareil pour la mise en œuvre de longues briques plates à joints fins.

bottom of page